Du 2 au 6 juillet 2012 s’est tenu le 1er Forum mondial de la langue française à Québec, au Canada. Pour l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), le Forum mondial de la langue française se veut un espace d’échanges et de réflexions portant sur les enjeux relatifs à la place et à l’avenir du français. Le Forum a vocation à rassembler la société civile des pays francophones et à développer des activités autour de la langue française. En 2012, quatre pôles d’activités ont été proposés:

  • économie, travail, formation;
  • références culturelles;
  • nouvel univers numérique;
  • diversité linguistique.

 
Lire les 15 priorités du Forum mondial de la langue française.
 

 
Pari réussi pour le 1er Forum de la langue française
 
La première édition du Forum mondial de la langue française a rassemblé 1 300 participants de la société civile, en provenance de 104 pays. Dans un communiqué du 6 juillet 2012, l’OIF conclue que « la langue française est indéniablement une grande langue internationale rassemblant des identités multiples qui coexistent avec les langues nationales, notamment africaines. Pour les participants, l’affirmation de leur identité, dans un contexte de multilinguisme effectif, est un enjeu majeur dans l’espace économique et dans l’univers numérique. »
 
Abdou Diouf, « indigné linguistique »
 
L’un des temps forts du Forum fut le discours d’ouverture prononcé le 2 juillet par le Secrétaire général de l’OIF, M. Abdou DIOUF, et dont voici quelques extraits:
 
« (…) Si nous avons voulu ce Forum, c’est parce que nous sommes convaincus que nous ne pourrons faire progresser le projet politique d’un monde plus équitable, plus démocratique, plus respectueux des différences, qui est au fondement de la Francophonie, sans prendre la mesure du rôle stratégique de la langue, de la diversité linguistique, de la diversité culturelle.
 
Car nous ne pouvons pas, tout à la fois, dénoncer les dérives de l’économie et de la finance mondialisée et accepter, dans le même temps, de s’en remettre à une langue unique de l’économie et de la finance.
Nous ne pouvons pas tout à la fois dénoncer les menaces croissantes de standardisation culturelle et accepter, dans le même temps, de manger les mêmes mets, de chanter les mêmes chansons, de voir les mêmes films, de suivre la même mode vestimentaire, sur tous les continents.
Nous ne pouvons pas dénoncer le manque de démocratie dans les organisations internationales et dans les relations internationales et accepter, dans le même temps, de s’informer, de travailler, de négocier, dans une langue unique, que certains maîtriseront toujours mieux que d’autres.
 
Si nous avons voulu ce Forum, c’est parce que nous refusons la ségrégation linguistique et le darwinisme culturel.
Nous ne sommes pas prêts à nous satisfaire d’un français culturellement amoindri, parce qu’exclu de certains champs de l’activité humaine.
Nous ne sommes pas prêts, non plus, à confier à un « globish » conceptuellement atrophié le soin d’exprimer toute la complexité et la diversité de la pensée en quelque 1500 mots.
Nous devons être des indignés linguistiques! »
 
« (…) Alors si nous sommes là aujourd’hui, c’est avec la conviction que la langue française peut, aux côtés d’autres langues, s’affirmer comme langue scientifique, technique, économique, financière, juridique, qu’elle a vocation à être une langue de transmission des connaissances et de production d’outils de référence, une langue professionnalisante, une langue de la société de l’information, une langue d’information, une langue de création artistique et culturelle. »
 
Pour en savoir plus: www.forumfrancophonie2012.org
 

1er Forum mondial de la langue française: l’affirmation francophone

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